Le Pigswana Orchestra (appellée Fanfare Gipsy Pigs jusqu’il y a peu) revendique fièrement son appartenance au monde protéiforme des Arts de la Rue nés entre autres de bouleversements dans les années 70 et de l’émergence de formes théâtrales libres, revendicatives et surtout accessibles à tou(s)tes – Art populaire donc et non-replié sur lui-même.
Ni une batterie/fanfare militaire, ni un orchestre d’harmonie municipale, ni un groupe d’animation de carnaval, ni une compagnie théâtrale mais bien une somme contemporaine de tout cela aussi.
Pourrait-on les classer « nouvelle fanfare » comme il y a du « nouveau cirque » ?
Ce qui rend unique cet ensemble orchestral tout terrain c’est bien sûr ses compositions musicales originales d’une part mais aussi son appétence à l’imprévu de la rue, à la réaction théâtrale sur le vif, à ce plaisir d’ être en contact direct avec les spectateurs, à la conscience de ne pas réduire à de simples consommateurs les publics / Il y a donc nécessaire proximité intimiste plutôt que spectacle « grand format ».
Enfin c’est aussi par leur sens de l’auto-dérision, sachant manier l’absurde et l’humour sous une apparence résolument « pince sans-rire » et les utilisant comme liant social, mettant à bas les frontières culturelles que leurs performances sont universelles et ont du succès tout autour du globe, leurs spectacles touchant un public multi-culturel et multi-générationnel.
Depuis ses débuts il y a plus de 20 ans, ce collectif performera lors de moments forts culturels et citoyen(s)nes tous azimuts localement, régionalement, nationalement puis dans les pays limitrophes, dans toute l’Europe et aussi à l’international.
Mais on n’est jamais au bout du chemin alors en 2020 (et au-delà) et comme toute compagnie de spectacle vivant digne de ce nom, l’orchestre unique et ôfficiel du Pigswana continue à créer et développer son concept et sa mythologie imaginaires certes mais néanmoins inspirés de réalités sociétales actuelles.