Si l’on considère que un clown se cache dans nous mêmes – quand on fait les fous dans la rue, quand on fait la bagarre, quand on est amoureux, tous les aspects les plus drôles qui effacent le sérieux – et bien, alors, chacun de nous est un peu clown. Puis, c’est question de décider si l’on veut s’en servir, si l’on veut en faire un vrai métier. C’est là où se trouve la différence, et c’est là où se trouve la difficulté
Gilles Defacque
Est-il un concert où s’entremêlent les actions comiques des musiciens, ou s’agit-il d’un spectacle de clownerie bien soutenu par la musique?
Clown in libertà è un moment d’euphorie, de détente à caractère rituel et cathartique, conduit par trois clowns drôles et géniaux, qui semblent de vrais enfants sur scène, surexcités par le fait d’avoir un public entièrement pour eux.
Sans paroles ni dialogues, Clown in libertà raconte l’étrange après-midi de trois clowns qui veulent mettre en place un spectacle pour amuser et émerveiller le public dans la rue, et qui veulent tout faire pour le conquérir, le séduire et l’embrasser. Ils utilisent tous les moyens pour le surprendre, jusqu’ à se battre les uns contre les autres, se disputer, se taquiner. On les voit alors dans des drôles de duels au ralenti, dans de complexes passages de jonglerie où les uns s’emparent des outils des autres, ou encore dans des évolutions ou des pyramides acrobatiques.
La musique joue un rôle très important dans l’action et la narration; elle accompagne, suit et conduit les évolutions, les passages, les actions. Le spectacle devient ainsi un grand et unique voyage musical qui continue sans cesse à travers les acrobaties les plus incroyables.