La nuit, un banc public et une femme seule, elle déroule le fil de sa vie et danse. Hellen Miller revient en arrière, dans le passé qu’elle n’a jamais révélé à personne. La nuit, elle a le droit de ne pas être vivante, le droit de ne pas faire semblant. La nuit, Hellen rejoint les autres..."elles", celles qui n'ont pas survécu pour pouvoir dire et tout raconter, pour sauver le monde avec des mots. Mais Hellen a survécu, elle est revenue de "la bas" et n'a rien dit...peut être cette nuit..
Le théâtre se mêle à la danse pour faire corps alors qu'il s'agit ici de l'impossibilité de parler.L’émotion est le moteur de ma recherche corporelle. C’est à travers la danse que nous découvrons le vécu et les émotions d'Helen, son état intérieur. Pour autant les textes inspirés par les témoignages des survivantes des camps de concentration, sont le véhicule de l'histoire. Les mots deviennent une partition dans laquelle le mouvement s’imbrique pour créer un seul mode d’expression. Cette fusion me permet d’investir autrement le corps par la parole et de faire naître l'émotion. Les propositions chorégraphiques contrastées permettent alors de faire évoluer le personnage vers une libération.