Une bourgeoise attend que son mari rentre de sa journée de travail. Mais ce soir, un imprévu... Dès lors, le sourire se fissure, les névroses affleurent et le corps dysfonctionne.
En s'amusant de la figure publicitaire de la ménagère, le solo explore la féminité normative et dévoile comment cette image, si l'on s'y conforme, peut se révéler invivable. Le sourire, la douceur, la patience, la retenue... font bouillir la marmite de cette femme parfaite. Quand la perfection n'est plus, le vernis craque. Sur scène, la ménagère se confie, s'exprime ou parle à elle-même, mais elle ne cesse de perdre le fil. La parole articulée se désagrège à mesure que le corps bien éduqué résiste et refuse de se plier. La danse et la voix explorent ce dysfonctionnement, cette séparation du corps et de l'esprit et le désespoir qui s'installe.
Au final, la bonne Poire fait rire malgré elle, et derrière cette légèreté, on décèle un malaise qu'on aimerait voir exploser.