4 femmes se trouvent dans un futur bouleversé.
Leur monde a brûlé.
Et cette grue est là, majestueuse et survivante.
À la manière d'une marée noire qui s'échoue sur une plage, ces femmes s'accrochent à ce qu'elles peuvent. Leur passé leur colle à la peau mais elles ont un monde à laisser et un autre à refaire. Elles pouvaient être mère, ouvrière, citadine, amoureuse, immigrée ou acrobate.
Mais que sont-elles aujourd'hui ?
Quelles sont les valeurs qui peuvent continuer de les porter ?
Cette grue les aidera t'elle à reconstruire sans démolir ?
Mais comment ne pas se laisser dompter?
Comment laisser de côté les apanages d’une féminité dans laquelle nous ne nous reconnaissons pas?
Dans ce décor post apocalyptique, nous questionnons notre avenir, vivantes, enragées, nous nous libérons de nos chaines, pour mieux l’imaginer.
Un murmure, une voix nous appelle.
Marguerite s’impose, elle est splendide, tout autant que ce blues d’hier.
Je mords la poussière, j’avance, je tremble.
Il fait bon ici, j’entre dans la fausse aux sirènes, aux chanteuses de port, aux chercheuses d’or, l’endroit où enfin on se laisse emporter.
« Décharge moi de mon passé, allège chacun de mes pas.
Je suis vivante et affamée, je sens que je fais le poids.
Tous mes appuis sont effacés, écoute ce silence qui croit.
Danse avec moi bête d’acier, dressons les voiles de nos émois. »