Les Gens de Couleur déambulent dans la cité, grandissant l’image de l’homme par leur apparente liberté. Les gens s’arrêtent, les voitures stoppent, l’architecture devient grise et nue.
Une couleur par personne : bleu turquoise, rouge vif, vert pomme, jaune citron, rose fuchsia… et une vie différente circule, brillante et fluide. Les Gens de Couleur passent en courant, s’acoquinent aux badauds, prennent le bus, mangent leur couleur sur le marché.
A la fin, apaisés dans un univers de gestes ordinaires et de menus objets, les acteurs vont un à un bloquer leurs mouvements dans leur propre couleur, c’est à l’instant de cette répétitivité que surgit soudain le fixateur : la mousse.
Mousse exubérante qui explose le sac à dos du voyageur, mousse débordante qui pétrifie les pieds du baigneur… Partout, l’expression plastique étouffe le geste et invente une forme nouvelle mi-homme, mi-chose, mutants colorés qui sont évacués on ne sait où.