Le personnage central, un acrobate en colère, dialogue avec un plancher qui va lui servir de défouloir, de confident puis de tremplin. Il va brutaliser ce dernier, le cogner et enfin lui porter toute son attention. En définitive, cet homme cherche à s’occuper de lui même, à se soigner lui même, reprendre pied sur de nouvelles fondations. En dialoguant avec ce plancher qu’il foule, il parle à son propre socle, à ses fondements qui ont tremblé.
Le parquet lui répond, émet des sons (résonateurs à cordes tendues et micros sous le plancher). La musique va naître des actions de l’acrobate avec le sol : du bruit de ses pas, des appuis de sa transe colérique. Il s’en suit une course poursuite avec le son qui se déplace, comme un jeu de cache-cache dans une architecture sonore, où l’on ne sait pas qui dirige qui. Puis les sons produits par l’acrobate vont interagir avec ceux des musiciens présents au second plan autour du plateau.
Le public, disposé en circulaire autour de la scène, est entouré de 13 enceintes répartie dans le lieux de représentation. Les spectateurs, englobés dans le son, sont ainsi plongés dans un univers sonore cinématographique.
Alexis Thépot a créé un nouvel « instrument-lieu » pour un acrobate musicien.
Cette architecture est un kiosque à plancher sonore – en résonance avec l’environnement : l’espace public, bien souvent malade…