Le Projet Alpha raconte la trajectoire d’un être malmené par le flux incessant du bruit du monde.
Tour à tour égaré, envoûté, épuisé, il va s’efforcer d’aller à contre-courant de la force centrifuge du flux qui le repousse vers l’extérieur et de s’approcher du mât autour duquel tourne le monde.
Le mât indien, ou Mallakhamb, agrès de Lucas Struna, occupe le centre de l’espace.
Sans hauban, sans accroche, le mât semble figurer un centre énergétique, une émanation chtonienne vouée aux astres, un « axis mundi » tronqué et prolongé par l’homme qui le gravit, le domine, semble y mourir, jusqu'à s’en échapper.