Brûlons Scarlett et les autres !
Brûlons nos classiques puisqu’ils n’ont plus le droit d’être témoins du passé.
Brûlons nos vieilles épopées puisque nous sommes terrifiés par notre propre reflet.
Brûlons ceux-là qui osent incarner ceux qu’ils ne sont pas ! Le théâtre et les comédiens, au bûcher !
Et brûlons ces personnages puisqu’ils témoignent des noirceurs de notre humanité !
Ou bien…
Ou bien peut-être une dernière fois ?
Peut-être allons-nous oser nous raconter une histoire d’une autre époque ? Une histoire d’amour avec un insupportable séducteur, une femme aux valeurs changeantes qu’on aime détester, une histoire empreinte d’un racisme éculé authentiquement ridicule, mais aussi une histoire d’émancipation, de liberté et de guerre pour le Bien™… à moins que les héros de nos mémoires, de nos fictions, ne nous fassent peur ?
« Les hommes brûlent ce qu’ils ne comprennent pas, et j’ai peur qu’aujourd’hui, ils ne se comprennent plus eux-mêmes. »