Paris, 8h30.
La foule avance ; chacun pris par son travail, ses problèmes, ses histoires.
Une femme tombe…
Personne pour la ramasser…
Tout le monde trace.
Elle grimpe sur le sol au milieu de ces chaussures qui n’ont pas d’yeux, ni de cœur.
Elle est désespérée mais elle avance, sur ses coudes, comme un soldat en guerre.
De l’autre côté de la route une autre femme, débout sur ses talons, s’apprête à traverser.
Elle est fière, élégante et sophistiquée. Tout le monde la regarde, tout le monde l’admire.
Soudain, une main touche sa cheville.
C’est la femme au sol qui lui demande de l’aide.
Le temps s’arrête. Deux femmes, yeux dans les yeux, même corps mais places différentes dans la société.
Un parfum étrange s’élève : mélange de culpabilité, de refus, de fierté, de peur et de détachement.
Gentiment, la femme debout sourit. Et quand la femme couchée lui tend la main pour se faire aider, elle s’échappe.
Elle aussi trace.
Elle aussi ferme ses yeux.
INequality, un spectacle qui touche un des plus importants thèmes sociaux de cette époque. L’inégalité sociale, un sujet devenu une normalité mais qui conditionne profondément nos modes de vie et nos relations.
Exprimé par un travail de regards, d’interprétation, et de corps liés aux émotions profondes, de ce qui fait de nous des humains.
Un mélange de délicatesse, amené par la musique classique, et de pesanteur, produit par le beat hip hop.
Une association qui n’est pas seulement musicale mais aussi reproduite par la gestuelle polyvalente des interprètes.