L’Inaccusée est composé de plusieurs tableaux et se construit grâce à une écriture à la frontière d’une dramaturgie circassienne et théâtrale.
Pour réaliser ces tableaux, nous sommes partis d’écrits et de propos qui nous ont bouleversés. Notre envie étant de partager leurs existences avec le public, et aussi de les sublimer en y injectant nos inventions visuelles et esthétiques.
Notre spectacle est subversif et a vocation à inviter les spectateu.r.trice.s à se questionner permettant une approche réfléchie de ces notions, le tout enveloppé par la poésie chorégraphique et circassienne.
Ce spectacle reste sensible, il est traité sur la base d’un récit de vie, telle un voyage initiatique d’une jeune femme circassienne oscillant d’un bout à l’autre du monde entre l’équilibre précaire et la chute possible de celui-ci.
Il n’y a aucun agré de cirque identifiable, les agrès aériens ont été conçus et inventés exclusivement pour ce spectacle.
Au niveau du traitement nous avons crée cette œuvre pour qu’elle apparaisse comme un dialogue exigeant entre le corps et la pensée. Qu’il questionne la justice telle qu’on peut la percevoir en Europe, en France, et dans le monde.
Afin de nourir notre propos nous avons décidé de réaliser nous même des interviews avec des personnes identifiées en tant que conférencier et de les utiliser comme des matières de créations par le biais du logicilel de montage et de projection Millumine.
Pour cela la démarche a été d’investir les thématiques du spectacle comme support pour rencontrer ces intellectuel.le.s et de filmer et enregistrer ces interviews. Cette initiative a pris plus de 3 ans,
Toutes les interviews ont été réalisées par Marie Mercadal, elles ont ensuite été dérushées et sélectionnées en équipe. Nous avons cherché dans notre traitement à rester le plus fidèle possible au propos global. Ce travail exigeant nous a ouvert la porte de rencontres très fortes, bien au-delà de ce que nous aurions pu imaginer.
Les propos de ces chercheurs, humanitaires et griots sont à présent dans le spectacle et apparaissent comme des protagonistes à part entière. Ils participent à l’esthétique visuelle de la proposition, tout en amenant une qualité de reflection exigente.