Relents de souffre et de lycopode.
Flonflons, murmures et bourdonnements.
Turlupins grimaçants et gesticulants.
Obscure toile de fond cousue de fil blanc.
Art de la charlatanerie.
Maladresses et étourderies ou habiles momeries?
...un cloack sans noms.
"Le cirque sans noms, un convoi de poésie concrète, qui tient en respect les nuages. A la manière des racontars truculents de Jorn Riel, Abaque, leur dernière création, campe les bavardages muets des personnages au bord du bout du monde et aux coeurs éperdus de géographie. Leurs récits d'une contrée, ni vue ni connue, aux parfums familiers de vieilles brindilles, se cherchent des fugues et des compositions. Avec l'alchimie bricolée d'un intérieur qui s'éternise vaguement, et, d'un extérieur qui surgit à l'évidence, on fait le tour minutieux d'un monde à l'imaginaire d'autant plus infini qu'il est archi clos; c'est alors que "deux et un" et que "un sont deux" se dévisagent sans savoir qui est l'étranger de qui, c'est alors qu'un copeau devient un arbre et qu'un verre de trop se fait la malle. L'air de rien, tout cela est très humain. Et, dans quel trou perdu du monde ont-ils été commettre cette petite anthropologie? Un univers sans noms."
Sylviane M.