Les caddies avancent et les hommes déraillent sur des autoroutes à néons grillagés. Leurs coeurs froids s'aimantent sur des barreaux rougeoyants. Sous les supplices de nos bourreaux, nos corps dénudés se mettent à danser dans une frénétique lenteur.
La liberté est une maladie moins confortable que nos enfermements, elle nous incite à souffrir. Dehors il fait froid et les corps entassés réchauffent nos prisons désolées.
Incapable de se lancer dans le vide par trop de manque, nous oublions nos espoirs dans des luttes illusoires, où des croyances vaines nous poussent au silence. Nous nous laissons couler vers notre propre mise à mort. Réveillés par des vibrations sonores et des décharges électriques, nos âmes se nourrissent de discipline.