ESTHÉTIQUE DE LA CHUTE
Au jeu du risque, « les volants » sont les premiers à penser à leur sécurité. Tapis de sciure dès Léotard, puis filet, longes et auto-longes aujourd’hui, sont autant de rappels à l’ordre pour ces « icariens » de la piste. Les esthétiques du vol, sont finalement aussi des esthétiques de la chute, celle qui est imaginée, crainte, jouée. Celle qui marque les corps et emporte aussi ceux qui n’ont pu rattraper les mains de leurs partenaires.
Les compagnies contemporaines jouent aujourd’hui des possibilités multiples offertes par l’agrès entre le vol et la chute. Au jeu du mythe du surhomme s’ajoute d’autres paradigmes corporels, faisant écho aux troubles de nos sociétés contemporaines, conscientes des risques et des fragilités de notre humanité. (Source BNF)