En proposant aux cinquante spectateur·rice·s de s’équiper de deux petits outils dits technologiques (un casque et un masque-écran dit un « tableau de bord »), nous souhaitons construire un spectacle capable de transgresser l’idée de « réalité ».
Une autre ville peut alors apparaître : une cité en transparence, dont nous serions, nous les spectateur·rice·s, les témoins momentanés. Au vu et au su de tous, s’y jouent des choses que personne ne voit : c’est cela qu’il faut entendre. S’y jouent des choses que personne n’entend : c’est cela qu’il faut voir.
Le public se retrouve avec des écrans sur le nez, et sans y prendre garde, finira dans une sorte d’observatoire dont il est partie prenante. Les séquences se jouent en continu, avec changement de groupe entre chaque fiction. Notre installation est posée au coeur du ballet du quotidien, parmi les passants qui passent et les véhicules qui circulent.
Notre spectacle, fut-il poétique, sera hybride. Il aura à voir avec le cinéma, avec le théâtre et avec la performance, sans pour autant revendiquer tout à fait un de ces trois genres.