Ces deux là n'ont rien en commun.
Leurs apparences, leurs caractères et leurs buts les opposent.
C'est la vivacité désorganisée contre l'intelligence de la paresse.
Ils passent pourtant de concurrents à compères et complices. C'est leur monde.
Pour "La Serre", les spectateurs sont invités à les rejoindre sous Serre et sur fond de gazon synthétique. Rencontre intime.
Pour "Le Jardin", ils entrainent leur public au théâtre et lui dévoile la Serre sur un plateau. Transhumance.
"Entre Serre et Jardin" se joue en plein air et en pleine herbe. Retour à la terre.
Nos deux protagonistes sont chez eux partout, au soleil, sous la pluie, à même le sol.
Les objets sont détournés de leur usage, c'est encore là leur poésie et c'est aussi leur Cirque.
Conditions optimales pour la culture d'absurde au naturel, de dérision sauvage et d'inutile en botte.
Le lourd écrase l'herbe que le long redresse. Le lent fait couler l'eau que le vif pompe à celle de son front.
C'est un lopin où tout pousse au sourire des gens.
Ils n'ont de répit que le temps de ce qu'ils récoltent : le bonheur du public.