Certains films font partie de la culture commune.
Ils constituent le liant de grande vocation, le terreau sur lequel de nombreux artistes ont éclos. C’est le cas notamment de "Yoyo" de Pierre Etaix, "trapèze" avec Tonis Curtis et bien sûr de « la Strada » de Fellini.
Farouche, violemment poétique, d’une charge émotionnelle et nostalgique puissante, ce film a marqué notre enfance et sera le point de départ de cette nouvelle création «Stradavarius»
L’ambition de ce spectacle n’est pas de raconter l’histoire du film ni même d’être prisonnier de sa tristesse fulgurante, mais plutôt de s’imprégner de l’atmosphère et de ses personnages. Oui, il y aura un Zampano ainsi qu’une Gelsomina mais également un «Matto», le fou, funambule lunaire dans le film.
Il y aura aussi un triporteur qui sera le décor-agrès de cette création, une sorte de théâtre ambulant, de coulisse, de refuge et pour finir, de castelet.
Arrivant dans la ville, nos deux protagonistes pasticheront les prouesses désuètes de Zampano, à coup de lancer de couteaux.
Ils s’inventeront briseurs de chaînes, jongleurs d’altères, jouant la rage et la force par peur de dire la douceur et la faiblesse ...
En contrepoint, Gelsomina sera fragile et tendre, gauche et maladroite, souvent apeurée, mais à son insu, elle est une force.
C’est la puissance de la délicatesse, de l’ingénuité, la force tranquille de la poésie face à la brutalité et la barbarie du monde : Jonglant avec des gouttes d’eau pour dire la fugace beauté des choses, élévation sur mât chinois pour changer de point de vue ...