Une Jungle est née de la nécessité de soutenir par la danse, un regard orienté sur l’empreinte de l’exil dans le corps de deux jeunes adultes en devenir. Pour que ce regard posé soit visible par tous ceux qui passent par là, « Une Jungle » est créée pour la rue, ou tout autre espace ouvert et accessible au plus grand nombre.
Parce que c’est bien dans la rue que tout se passe, que tous nous passons, et que tous ceux qui y vivent nous regardent passer...
« Une Jungle » est porté par une femme et un homme, peut-être un père et sa fille ou une mère et son fils ou deux amants ou un frère et une soeur ou deux étrangers....On n’en sait rien.
« Une jungle » se joue sur et autour d’un tapis persan
. Leur sol, leur refuge, leur racine, leur fardeau.
La pièce est écrite de bout en bout, comme un fil inéluctable, un destin qui se trace sans pouvoir le détourner de sa trajectoire.
Les deux interprètes sont tour à tour, bousculés, enlisés, percutés, écrasés, propulsés par cette destinée qui s’impose à eux. Il n’y a pas de sens, de raison, d’explications... Pas le temps pour ça.
Le jeu est dans l’action, celle qui nous fait avancer coûte que coûte.
C’est une danse de l’agir. Une émotion brute générée par l’errance de corps nomades livrés à eux même.
Stabat Mater et le texte de Patrick Chamoiseau dans sa « Déclaration des poètes », ont été de précieux partenaires d’écriture.
Une jungle est une tentative Une jungle est une prise de parole poétique
Une jungle c’est une femme, un homme, leur danse et la rue tout autour
Une jungle est une prise d’espace au milieu de la foule
Une Jungle pour porter un regard à défaut de porter secours
Se saisir de la danse pour qu’elle soutienne ce premier pas vers l’autre.