Départ Flip, c’est une réinvention collective du trapèze fixe pour 4 femmes et 1 homme en talons aiguilles. S’inspirer de sa tradition, de son histoire pour ainsi le redécouvrir. Créer des personnages à partir de 5 artistes complexes et singuliers, venus du monde entier. Constituer une tribu avec une seule idée en tête : se sentir libre, partout et ailleurs. Tirer un fil à partir de leur propre animalité -le trapéziste n’est-il pas un peu singe ?- pour arriver à une société codifiée (ou pas).
Départ Flip est une invitation à l’émancipation, à la recherche de la liberté, au voyage. Veut-on rester enchevêtrés dans notre condition d’être humain, à subir la gravité (dans les 2 sens du terme), ou apprendre à faire ensemble et s’en libérer. Comment les interactions de cette famille-là peuvent-elles se construire, comment peut-on s’en échapper, comment peut-elle nous aider, comment peut-on trouver sa liberté à l’intérieur du groupe.
Il est question de migrations, de déplacements, de chercher de nouveaux chemins de vie, seul ou à plusieurs. De s’adapter à des paysages inconnus, à la verticalité, à d’autres apesanteurs, comme à des codes de société imposés et que l’on ne maîtrise pas toujours. Une tribu des airs, étrangère au sol. Se jouer de ces codes et chercher un nouvel équilibre, entre ciel et terre.
A partir d’une scénographie évolutive, mouvante et vivante, une flopée de trapèzes et un cadre aérien, pour s’affranchir de la réalité, comme un appui pour s’élever. Trouver de nouveaux chemins à 3 dimensions, où le corps de l’un servira au corps de l’autre pour grimper, circuler, tomber, se rattraper, chuter… Acrobates de l’air, nous avons cette nécessité de voler, d’aller vers le haut, de prendre des risques. Une recherche autour de la notion d’apesanteur, du vol, du temps suspendu, du déséquilibre… pour mettre en valeur les relations humaines et la vie.
Départ Flip, c’est révéler à travers leur recherche d’émancipation, la dualité entre la force et la beauté spectaculaire que ces artistes offrent et montrent au public et la fragilité qui les anime et que personne ne voit jamais.