La Patrouille Piétonne de Proximité Préventive (P.P.P.P ou P 4) est un clin d’œil à notre illustre maréchaussée ayant comme unique leitmotiv : le service public. Leur mission : la prévention piétonne de proximité.
L’un s’appelle André Surcouf, l’autre Henri Sponville . Mais nos deux vrais-faux gendarmes, assurément complices, se surnomment mutuellement Dédé et Kiki. « Patrouilleurs » de père en fils mais « pas-trouillards » et fiers de l’être, ils chassent le moindre détail, la moindre fausse note. A l’arrêt, souvent à l’affût, ils sont de véritables éponges de la société civile et interviennent dans la vie de la cité, sur les places, les ronds points, les marchés.
Zélés et bienveillants, ils sont de tous les protocoles. Obnubilés par le contact, ils sont omniprésents et se montrent exagérément chaleureux avec la population. Ils conjuguent avec dérision les trajectoires citadines pour le plaisir d’échanger une tranche d’humanité. Ils risquent un mot pour chacun et une chorégraphie pour tout le monde, alternant interventions visuelles et interventions de proximité. Ils disent tout haut ce qu’ils entendent tout bas. A contre courant, en décalage souvent, ils créent alors une rencontre inopinée qui devient immédiatement une situation théâtrale d’improvisation. A chaque croisement, dans le trafic d’engins et d’humains qui caractérise l’espace public, ils détectent les habitus du genre citadin. Par leur présence insolite et inattendue, ils réalisent un point de contact. Chacun devient alors acteur-actif dans la rencontre rocambolesque que proposent nos deux compères.
A l’heure du tout sécuritaire, la P.P.P.P est une invitation à déjouer la virtualité dans ce film en temps réel. Ils s’inspirent d’un Oliver Hardy et d’un Stan Laurel pour se jouer du monde et de ses contradictions. Nos deux comédiens évadés d’un « Jour de Fête » un peu particulier à Saint-Tropez, recréent ainsi une vie de clocher.