C’est aussi du haut d’un échafaudage que les ouvriers de Tête de pioche jaugent leur chantier interdit au public, démarré au pied de l’hôtel de ville. Clowns, cascadeurs, Thierry Abline et Martin Boucherie de la compagnie Heyoka Théâtre enchaînent gags et catastrophes. Ils manient la pelle, la pioche, la brouette, les briques avec une dextérité sans pareille. Outre les traditionnels jeux de planches si chers à Laurel et Hardy, le tandem ajoute un flot de gags personnels, tel celui d’un sac de ciment qui s’envole dans le public. Outre le fait que les deux protagonistes sont vraiment de bons comiques, cette Tête de Pioche est aussi l’occasion d’une satire sur les professionnels du bâtiment, moquant sans mépris le folklore qui entoure les travaux publics, de
la tenue (la salopette) à la pause sacrée avec bière.