" Une femme, seule au milieu d’un accident de voiture, bouge au ralenti, étourdie par l’impact du choc. La voiture, renversée, fume, les roues tournent encore… Soudainement un homme en jaillit, il tombe au sol, se relève en flageolant. Est ce qu’ils se connaissent? Ils semblent avoir oublié ce simple détail. Sonnés l’un et l’autre par l’accident, ils plongent dans une nouvelle réalité.
Sans savoir dans quel monde l’on se situe, une fine ligne se tisse entre le réel et l’irréel, nous immergeant dans une pièce physique et fantastique qui traite du changement avec humour et tendresse pour laisser place à une ode à la beauté, à un optimisme libre et sauvage. "
Le vocabulaire chorégraphique se situe entre la danse acrobatique, les portées et les jeux d’équilibre pour lesquels les surfaces de la voiture renversée deviennent un partenaire de jeu au service d’un retournement permanent.
L’univers sonore est entièrement généré par l’autoradio où chaque élément sonore a sa propre valeur dramaturgique. En mêlant flashs de publicité et chansons énigmatiques, (« Just un perfect day » de Lou Reed ou « A high way to hell, » de ACDC), avec des fragment d’interview de Deleuze ou de Francis Bacon qui parle de l’importance de l’accident dans l’art, il devient alors la source principale pour les éléments narratifs de la performance.
L’esthétique plastique est radicale faite de laine rouge étalée à même le sol pour illustrer le sang qui coule. Cette matiere douce et délicate contraste et donne du relief à la brutalité que la situation suggère pour créer un dialogue entre tendresse et violence.