La Compagnie de théâtre Les Arts Oseurs est née en 2002. D’abord marseillaise, elle s’est installée dans l’Hérault, au cœur de l’arrière pays, en milieu rural. Sur ce territoire, elle initie ses projets et les développe. Accompagnée par de nombreuses structures et tutelles pour la création, elle assure aujourd’hui une diffusion nationale de ses spectacles dans les réseaux des arts de la rue et du théâtre et s’associe avec des structures régionales et nationales pour mener des résidences au long court.
Chaque spectacle est une création autour d’un sujet humain, brûlant, nécessaire. La notion de témoignage est au cœur de chaque projet.
De 2002 à 2010, la compagnie axe son travail autour de collectages de paroles au travers d’une approche ethnographique s’approchant d’un certain théâtre documentaire.
Ce processus de création donnera le jour à deux spectacles :
“Au plaisir”, spectacle sonore et visuel sur la sexualité joué plus de 300 fois, pour des public adolescents notamment.
“Valises – théâtre, caravane et carnets de route” verra son installation foraine poser ses bagages plus d’une trentaine de fois, créant à chaque fois un projet de territoire ambitieux en lien avec ses habitants.
En 2011, la compagnie découvre l’œuvre de Magyd Cherfi, comme un nouveau témoignage à la langue toute à la fois brut et lyrique, qui deviendra le cœur de son travail artistique puisque deux spectacles verront le jour autour de cet auteur, le diptyque : “Livret de famille” (2012) et “J’écris comme on se venge” (2015).
“Livret de famille” sera le premier spectacle des Arts Oseurs en déambulation crée pour la rue. C’est pour la compagnie un tournant artistique majeur qui va déterminer ses axes de recherche : comment défendre un propos textuel dans la rue sous-tendu par une écriture pluri-artistique (arts visuels, musique et approche théâtrale) tout en s’appropriant les formes traditionnelles du théâtre de rue.
En 2017, Les Arts Oseurs créent le spectacle : “Les Tondues” spectacle en déambulation pour la rue, largement accompagné en production. Avec ce spectacle, la compagnie confirme son approche singulière des arts de la rue et en plus de mêler écriture théâtrale, musicale et visuelle, elle invite la danse à la composition du spectacle. C’est aussi pour Périne Faire la première fois qu’elle signe le texte du spectacle né d’un long processus de recherche qui s’étirera sur trois années. Une première année jalonnée par une recherche historique et sociologique et des laboratoires artistiques, la deuxième année sera le temps de l’écriture et la dernière année celui de la création autour d’une équipe élargie.
La rencontre avec les spectateurs est au centre des préoccupations de la compagnie que ce soit au travers du propos et des formes des spectacles mais aussi dans sa manière de les diffuser. C’est pour elle une façon de mener une réflexion esthétique et politique nécessaire sur la place du théâtre dans la cité.