Chaque création de la compagnie A Kan la Dériv’ naît d’un besoin de se questionner et de réfléchir sur des sujets de société : le dédoublement de personnalité, les enfants de la rue, la solitude, l’éducation et les enfants « dys »,…
Nous écrivons nos spectacles, scénographions nos décors et construisons nos marionnettes en rapport avec le sujet traité. Chaque projet à son univers visuel propre, son monde à lui.
La marionnette et le théâtre d’objets étants des outils d’imaginaire, ils apportent de la poésie et de la légèreté à des thématiques profondes et sociétales. Ils créent une distance par le fait que ce sont des objets et un rapprochement, une identification par la vie qui leurs est insufflée.
De même, dans tous nos spectacles, les manipulateurs sont volontairement à vue, tout comme les changements de décors. Tout est montré, rien n’est caché, ce qui est indispensable pour faire émerger l’imaginaire tout en conservant la part de magie. L’imaginaire ne vient pas de ce que l’on voit mais de ce que l’on veut bien voir au travers de la réalité. Nous travaillons à un surpassement Brechtien de la réalité.
En 2007, c’est la redécouverte des textes de Raymond Devos, engendrant la création du premier spectacle « Quand un poète persévère », spectacle d’objets pour trois voix et un piano, qui allume la mèche.
En 2012, la compagnie poursuit son travail dans le riche et vaste domaine de la marionnette, et aboutit à la création de « Sens-toi sans toit », un conte écrit pour la rue, et taillé dans la mousse, avec lequel elle sillonne les places des villes et villages France. En 2013, le spectacle est adapté pour la salle.
En 2015/2016, la compagnie est soutenue par le Théâtre la Licorne à Dunkerque (59) à travers le dispositif de la DRAC Nord « Pas à Pas ».
Le spectacle « Ce besoin d’aller voir ailleurs, il doit bien venir de quelque part », créé en 2016, raconte l’histoire de Victor qui, ouvrant la boîte de ses souvenirs, se rend compte qu’il a essayer de rapprocher les gens entre eux sa vie durant, tout en s’éloignant de lui-même.
Dans « Jeu », création 2019, c'est l'histoire de Basile, un enfant à l'imagination débordante, qui se confronte à la réalité d'un premier jour d'école. « Jeu » tente de questionner l’école et l’éducation pour les enfants différents ou « dys », afin qu’ils fassent corps ensemble.
Parallèlement, la compagnie développe depuis 2014, avec le soutien du département du Nord et en partenariat avec des structures locales, des projets autour de l’art de la marionnette avec des collégiens (Collège Pharamond Savary à Gouzeaucourt) et des publics en situation de handicap (Les Papillons Blancs).