La Cie est née suite à une volonté d’écrire un solo de danse performance pour l’espace publique. Au fil du temps j’ai invité des ami.es à travailler avec moi. Constructrices, créateur sonore, graphiste, regards extèrieurs… Actuellement, les projets sont centrés autour de mes propositions artistiques. Chacun.es se les réapproprient librement, dans la limite du sens qui doit émerger de l’œuvre. Ouvert plus particulièrement sur la danse, les arts performatifs, les arts plastiques et la création sonore.
Samuel Ségura, fondateur de la Cie 1,618.
Je considère les pratiques artistiques comme une possibilité de transformation de l’être. Idéalement, comme un moyen d’élévation vers une partie plus consciente de soi même.
L’intérêt de l’art, dans ma vision, est qu’il peut échapper à la question du jugement pour se consacrer à la notion de sens caché qui émerge d’une œuvre. Le phénomène cathartique [ défini parfois comme processus de sublimation des passions et des pulsions ] m’intéresse beaucoup puisqu’il peut permettre une meilleure compréhension, voir même une libération de notre conditionnement mental et sociétal.
Platon considérait la catharsis , d’un point de vu scénique, comme un danger, en ce sens que le spectateur était amené à s’identifier aux personnages et aux œuvres qui se présentaient à lui. L’identification plutôt que la libération donc.
C’est pourquoi la démarche de la compagnie se situe essentiellement dans un état de réceptivité au vide. En effet, cet espace ne se conquière pas, ne se domine pas, il nous est impossible d’avoir prise sur lui, car il n’a pas vraiment de substance, et pourtant, il nous est possible de le convoquer, d’y jouer, d’y rester, mais à aucun moment nous ne pourrons le posséder.