Pourquoi Les GüMs ?
Les GüMs c’est avant tout de l’absurdité.
Cela signifie qu’on ne peut pas être pris au sérieux. On a recherché dans un nom la sensation que l’on éprouve lorsque l’on se sent ridicule, cette vulnérabilité qui fait peur. Provoquer chez les gens cet élan qu’éprouve le public lorsqu’il voit du clown : du rire et en même temps de la compassion.
C’est cette ambiguïté dans ce nom. C’est aussi le choix de déconstruire l’intellect. Et puis de toute façon c’est quoi ? C’est rien !
La démarche de la compagnie
Le corps est un puissant véhicule d’émotions. Nous croyons en un théâtre corporel qui raconte beaucoup sans avoir besoin de texte.
Le théâtre que nous créons est un théâtre de l’image. Nous accordons une grande importance à la valeur esthétique de la scène.
Nous voulons que le rire soit omniprésent, afin de digérer plus facilement le drame.
Nous attachons une importance au moment présent, être juste, ici, là, maintenant pour ne pas tomber dans la mécanique du jeu.
Les personnages que nous créons sont proches de nous afin d’arriver à connecter à une certaine sincérité sur le plateau. Le clown, en toile de fond dans nos spectacles, ne porte pas de nez, permettant une identification plus forte du spectateur et un imaginaire plus grand. Faire rire simplement de nos défauts, de nos malaises, de nos fantasmes et de notre solitude.
Nous aimons regarder et nous laisser toucher par la beauté qui se dégage de la banalité et du quotidien. À partir de cette observation, nous pouvons alors créer un cadre précis et réaliste pour pouvoir ensuite le déconstruire et basculer dans l’absurde, qui est pour nous un décalage nécessaire pour prendre du recul.
La scénographie et l’écriture suggèrent mais n’illustrent pas. Nos spectacles se créent à partir d’un contexte, et non pas d’une histoire, il y a volonté d’épuration permettant plus facilement l’imaginaire. De l’émotion et de la poésie se dégagent d’un dispositif minimaliste. Comment dire le plus en racontant le moins ?
Nous aimons travailler sur des temps lents et longs, investis et progressifs, qui ouvrent à une plus grande possibilité de jeu, et permettent une plus grande part d’improvisation. Ces temps créent un vide qui nous bouleverse, c’est là qu’on se connecte avec notre nature profonde. C’est l’élégance du rien, de l’ordinaire et des silences habités.
Nous recherchons l’exploit décalé, insignifiant mais technique, afin de créer de l’extraordinaire à partir de l’ordinaire.
Nos spectacles se placent ainsi dans une veine résolument circassienne, de par notre travail corporel et notre écriture.