Ils sont là, monsieur et madame tout le monde, sans rien. Une scénographie épurée, où le moteur est l’ennui et le carburant l’attente. Ils vous ramènent à l’angoisse de la page blanche. Ils veulent toujours bien faire pour mieux rater. La grantitude du rien pour montrer la petitude du tout.
Il est grand, dégingandé et mollasson, veut bien faire. Elle est petite, énergique, rablette mais tout ça la dépasse. Ils sont proches d’eux-même et du public.
Un mélange de cirque, de jeu clownesque et de musique pour un spectacle poétique, esthétique et comique. Un monde burlesque, ou l’exploit sort de l’extraordinaire pour devenir ordinaire.
Un monde gestuellement absurde : rien n’est là, rien est là, tout est là.
Un spectacle où ça ne parle qu’avec le corps, où ils bougent sans danser, où l’inintéressant devient intéressant. Une poésie absurde, un contre exploit, un mélange des styles, où il n’y a rien pour tout.
Au début tout est normal, enfin presque. Après ça devient bizarre. À la fin c’est n’importe quoi.
Le spectacle Stoïk a été lauréat du Prix du public Mim'Off 2014 et lauréat du Groupe Geste(s) 2014.