Lonely Circus s’est toujours attachée à explorer les rapports entre cirque et théâtre au travers de créations tournées aussi bien vers la salle que vers l’espace public. Pour chaque création, elle fait appel à un metteur en scène ou collaborateur artistique différent : Nicolas Heredia/ Cie La Vaste Entreprise ou encore Blaï Mateu Trias/ Baro d’Evel cirk cie pour les spectacles les plus récents. Elle a mené un travail de commande d’écriture à deux auteurs pour une mise en fil de leur texte, Gilles Moraton en 2003 et Filip Forgeau en 2006 pour Le galop du girafon qui l’a conduit à un travail de recherche et d’innovation autour des agrès de cirque (principalement les dispositifs autoportés de fil de fer), qui débouche en 2005 sur la mise au point de la structure de fil mobile « Le girafon »).
En 2008, Jérôme Hoffmann / Braquage sonore, compositeur et musicien électro acoustique rejoint la Cie et passe du studio au plateau pour le projet Fall fell fallen en 2012, où les deux artistes tente de trouver le son du cirque ou ce qu’il y de cirque dans la musique live, le fil se déclinant ici dans une succession d’équilibre sur des objets manufacturés.
En 2013 Sébastien Le Guen reçoit une commande du Festival d’Avignon et de la SACD dans le cadre des “Sujets à vif” à laquelle il répond toujours en compagnie de Jérôme Hoffmann et du contrebassiste slameur Dgiz ce sera Dans les bois qui marque un retour fracassant du texte dans l’univers de la cie. Elle répond en 2015 à une commande de la Verrerie d’Alès d’un spectacle à destination du réseau de lecture publique, ce sera Le Rapport Berthier co-écrit aves le comédien Christophe Lafargue dit Garniouze et le musicien François Boutibou où l’objet livre contenu et contenant est abordé.
En près de 20 ans l’auteur de cirque Sébastien Le Guen a déployé une œuvre au travers de lonely circus le menant du fil à l’agrès mobile de fil (le girafon), à l’objet choisi (le bois, les livres), aux objets subis (les pierres) avec pour centres cette mise en mouvement du corps par le déséquilibre propre au cirque et une quête de sens dans un travail d’écriture exigeant tourné vers tous les publics, tous les espaces.