Dans nos projets de création, nous avons l’habitude de proposer des actions collectives où tout le monde, à sa manière, s’affaire à une même tache. Il s’agira cette fois de tricoter une série de solos ou cartes blanches qui se croisent, se chevauchent, se répondent.
Chacun aura la tache de se fabuler, de dire le vrai, d’en inventer. Se raconter à travers des errances géographiques, de métier, d’identité. Raconter, montrer ses recherches : physique, philosophique, hédoniste. Mais aussi raconter un groupe, le nôtre, une pratique de spectacle dans l’espace public. On y retrouvera nos thèmes, des sujets qui nous tiennent à cœur : L’idiotie, l’errance, la divagation, la liberté de mouvement. Habiter un lieu poétiquement. Se poser quelque part de manière éphémère. Un îlot, un coin tranquille. Construire, déconstruire. Un abri précaire, un mur…
Le principe de la sauvagerie nous animera. Que ce soit dans le comportement ou la pensée, en solitaire ou en groupe, on y trouve quelque chose de fédérateur, une logique du vivant, de la bousculade d’idées, de faits, de limites à faire reculer pour tricoter notre bazar.
Le cadre dramaturgique : une traversée de village ou quartier dans laquelle chacun des protagonistes mettra en œuvre une « pièce signature » d’une dizaine de minutes, qui se rajoutera au fil des tableaux et déambulations. Il aura, de plus, la mission de jouer le contre point, frôler les propositions des autres, apparaître disparaître, apporter un élan de son histoire dans celle des autres.