Un temps suspendu pour explorer la pesanteur, et les variations infinies de ce qu’on nomme, parfois trop rapidement, le vide.
On pourrait le dire comme ça : il y a ceux qui travaillent par accumulation, et ceux qui travaillent par soustraction. Et puisque, sans conteste, Chloé Moglia fait partie de cette seconde catégorie, on pourrait se pencher et approfondir. Que reste-t-il quand on a tout enlevé ?
Pour une trapéziste, la réponse se formule ainsi : un agrès, un corps, l’air et la gravité … Cela semble peu mais c’est inépuisable : l’agrès devient un véhicule à conduire et à dompter, le corps se métamorphose et joue de son poids comme de sa légèreté, agile et puissant tout ensemble, alors que l’air se module sans cesse d’infinies variations au gré de l’agitation des particules…