Au départ il y a une fille, une femme... une enfant ?
La voix de l'enfant chuchote à notre oreille, elle nous prépare une surprise. Une femme arrive du public, avec sous le bras tout le matériel nécessaire... à cette surprise?
Elle s'approche dans une sorte de robe k-way, les jambes nues, toute de bleu vêtue. Le k-way c'est au cas où. La pluie arrive toujours quand on ne l'attend pas.
C'est son père qui le lui a dit. Alors elle sourit, parce que quoi qu'il arrive le soleil est à l'intérieur de chacun de nous. C'est sa mère qui le lui a dit. Elle trimbale des hula-hoop .
Le hula-hoop, c'est rond, c'est doux, ça roule, ça tourne, ça tape, ça l'inspire. Elle se trémousse avec habileté et élégance. Elle prend tout à bras le corps. Elle se sert de chaque mouvement, chaque sursaut, rattrape, relance ; tout peut servir. Et le soleil, même bien caché, apparaît facilement si on lui laisse la place d'entrer.
Avec frénésie et générosité elle tente de chanter en se contorsionnant avec le micro et les hula-hoop en même temps. Ici le chant est un appel à l'autre et à soi même pour continuer de vivre.
La voix nous accompagne, celle de l'enfant, de la femme, ou de la vieille. La surprise traverse tous les états. La surprise qu'elle prépare. Celle qu'on lui a fait. Celle qui s'est abattue sur elle. Celle qu'elle attend et qui n'arrive jamais. Celle qui est devant elle et qu'elle oublie à chaque fois...