Pour un fascisme ludique et sans complexe est le premier opus de notre série théâtrale La Chienlit.
Notre histoire raconte comment une commune sans histoires va sombrer dans le chaos à partir d’une petite étincelle : une grève des éboueurs. Les habitants de cette petite communauté vont se débattre dans des monceaux d’ordures au propre comme au figuré. La grève est le prélude d’un enchaînement incontrôlé de catastrophes politiques et sociales qui vont s’abattre sur la ville.
Ce spectacle, c’est la chronique d’un grand dérèglement, où toute une population ne sachant que faire de sa liberté va laisser parler ses instincts les plus profonds, comme si le chaos ambiant avait libéré en elle une force primitive, inexpugnable, et peut-être source de renouveau.
Nous souhaitons proposer un théâtre d’intervention dépouillé et mobile, capable de jouer partout où et de s’adapter à tout type d’espace. L’acteur est au centre du dispositif, il est le seul élément physique du spectacle, son corps dessine l’espace, éclaire le jeu de ses partenaires. Tout est à vu, l’acteur ne disparaît pas en coulisse, ici, le moindre de ses gestes se charge de significations, le moindre déplacement s’apparente à une chorégraphie.
Nous souhaitons construire ce récit à la manière de nos précédents spectacles, c’est-à-dire en en privilégiant un rapport direct entre le public et le véritable créateur au théâtre, l’acteur. C’est la ressource du théâtre exclusive de tous les autres médias. Il doit être à la fois acteur et conteur, il est avec nous et en même temps tout à son histoire. Et c’est sur cette ligne, à la croisée de tous les genres, que nous voulons construire ce spectacle, avec des acteurs qui seraient ensemble tout à la fois narrateurs, personnages, scénographes, conférenciers, etc.