Vous entrez et vous vous installez dans un garage, un vrai. Un avec des pompes à essence, un établi, des outils… Là-dedans, aussi usés que leur atelier, vous trouvez deux garagistes en plein boulot. Au centre du garage, il y a même un pont automatisé sur lequel est monté… un lit ! Car ce que l’on révise ou que l’on répare ici, ce ne sont pas les voitures, mais bien… les papas.
" On sait que les mamans ont le pouvoir de porter la vie en leur ventre. Mais d'une manière plus symbolique, les papas aussi. Le Garage à Papa est la visite du garage-ventre d'un papa omniprésent du fait de son absence, dont la continuité est assurée par deux frères nourris au sein paternel à l'huile de vidange et toujours en lien transitionnel avec lui grâce au pneu-doudou de leur enfance. Mais la concession familiale a été quelque peu transformée puisque l'on n'y répare plus les voitures, mais les papas un peu cabossés par la vie. Passée la paternité, le ventre se fait pneu ou air-bag, les genoux n'amortissent plus très bien, et il se fait peut-être nécessaire de purger ces idées noires qui parfois prennent trop de place... Cette petite heure qui fait la part belle à la poésie et à l'humour de situation fait résonner les rires des enfants. C'est aussi l'occasion pour eux de réaliser que le tout-puissant papa a été un jour un enfant, et pour les papas de se laisser bercer au glockenspiel de clés de toutes tailles pour réveiller l'enfant qui sommeille en lui". Yann Caroff
A la suite de textes forts et abordant souvent l’enfance par son versant le plus sombre (Tempête de Ciel bleu, Fracasse ou Fantôme (Dark Side)), il était temps pour la Compagnie des Ô de retrouver la lumière : c'est celle blanche et crue du néon qui va éclaire notre garage.