Poète des chemins, des taillis, des cigales, Jean Noël Mistral, nous délivre au fil de ses cahiers, la lecture de ses meilleurs poèmes. En tout cas les mieux.
Vagabond aux pieds nus, voyageur sur un fil, berger des mouches, vacher des tourterelles, isolé dans son radeau de solitude dans les bois depuis une adolescence troublée, Jean Noël nous dira des choses, de sa voix qui chevrote comme cahute la vieille chèvre éclopée sur un pic et s’échoue. Cette voix fragile à l’imperceptible accent à couper au couteau, comme un filet d’eau pure, éclabousse villages et villageois d’une douce rosée. Poète naïf et droit comme un e ou un n, ou un v, délavé de toute modernité, il saisira, délicat, de ses longs doigts d’enfant vieilli, ceux qui ont le temps et les posera quelque part, dans les bras d’une rivière, ou dans une brume fantasmagorique. Où que ne sais je encore…
Alors bon, venez.
« Attention poète sauvage. Marchez à pas menus, au moindre bruit, il a disparu. »
« Ne donnez pas à manger au poète »
Citations
« Je suis cosmonaute d’ici »
« Je vous parle de moi, mais j’aurai très bien pu parler de vous, si j’avais été quelqu’un d’autre »
« Il est plus simple de bécher son champ que de se retenir de pleurer devant une ardoise qu’on a ébréchée »
« Oui je suis sale, et quoi ? J’ai n’ai pas eu le temps »