Des clous, du bois, de la peinture, quelques outils et des gestes quotidiens qui nous semblent sans importance, revisités et transformés dans un atelier de bricolage fantastique.
Comme dans une notice de montage d’un univers parallèle, les personnages/artisans travaillent sur un chantier où chacun a son rôle. Ils effectuent des gestes précis, fruit d’heures et d’heures de routine. Ici, les efforts physiques sont poussés jusqu’à l’épuisement pour un résultat parfois absurde.
Tandis que, les matériaux et les supports scénographiques se transforment successivement de vrais tableaux prennent formes. On voit la matière évoluer et la scène se métamorphoser sous nos yeux. On vit la création d’une œuvre d’art avec ces mutations lentes, ces chemins compliqués et illogiques.
Dans cet univers de l’absurde et de l’étrange, le bricolage n’est pas traité dans sa forme brute. Il est répété, ritualisé, coordonné et détaché de sa fonction initiale pour se rapprocher des pratiques de la danse, du cirque, de la musique et des arts plastiques. Avec sa troisième création, Claudio Stellato approfondie sa recherche entre le corps et la matière.