Le grenier, lieu de mémoire inépuisable. En retrouvant un vieil appareil à cassettes, le narrateur plonge dans son musée intime. Sur la bande, la voix d’un enfant, curieux et dégourdi. Il y relate une macabre découverte, et comment, à quelques heures de la retraite, son grand-père, capitaine de gendarmerie, commença une enquête délicate…
Il y a quelque chose de Bruno Dumont et des frères Coen dans cette courte histoire policière, qui explore les territoires de l’absurde avec tendresse. Plus que le suspense lié à la recherche du coupable, ce sont les personnages qui tiennent le public en haleine. Finement croqués, ils sont d’autant plus attachants qu’ils se révèlent perdus. Le regard posé par le petit-fils sur son grand-père est plein de malice.
Le théâtre d’objet se prête bien à cette reconstitution de scènes passées, alternant plans serrés sur les personnages et plans larges sur le village. Les trouvailles visuelles stimulent les zygomatiques, et le talent de conteur de Gildwen Peronno fait le reste.