Qu’est devenue cet·te ami·e, auquel·le je faisais toutes mes confidences. Que se serait-il passé si comme elle, j’avais osé sauter dans la piscine à cette soirée. Et si je l’avais rencontrée dans un autre contexte, est-ce que je serais allée vers elle. Ma vie serait-elle la même si je ne l’avais pas connue. Pourquoi éclatait-on de rire pour rien.
Pourquoi je pense à elle maintenant.
Pourquoi on ne se parle plus déjà ?
« Je ne t’ai jamais dit » c’est le cheminement d’une amitié et de ses impacts à un instant T, de ses bouleversements sur notre construction intime.
Il y a ce qu’on se dit, ce qu’on ne se dit pas tout de suite, et ce qu’on n’ose pas se dire.
* Tenségrité : faculté d’une structure à se stabiliser par le jeu des forces de tension et de compression qui s’y répartissent et s’y équilibrent. La structure se stabilise par les tensions opposées qui la traversent.
Dans cette histoire d'amitié en tenségrité, il y a Manue et il y a Marion. C’est au fil de leurs aventures à deux qu’elles se racontent, sous le regard de l’autre. C’est “elles”, dans leur épopée quotidienne, qui font face ensemble, bon gré mal gré. Elles éprouvent cet équilibre fragile sur leur structure en tenségrité, à l'image des relations humaines.
Agrès spécialement imaginé et créé par la compagnie.
Au travers d’une écriture circassienne en fragments, les deux interprètes Emmanuelle Durand et Marion Coulomb éprouvent cette épopée. En sortant des stéréotypes habituels des amitiés féminines, « Je ne t’ai jamais dit » nous emmène dans un voyage énergique et sensible entre poésie brute, manipulation de structure, chorégraphie et cordes lisses.
Un périple rythmé entre les instants de déraison où l’on s’entraîne mutuellement et la nostalgie de nos amitiés perdues.