Trouver de l’eau, ou mourir.
Hostiles : les serpents et les vautours, les bandits et les croque-morts, le sable à perte de vue. Dans un désert brûlant, un homme erre. Avant toute chose, il doit trouver de l’eau : sa survie en dépend. Le soleil n’a aucune pitié, il tabasse cette étendue chauffée à blanc. Les habitants de cette contrée, endurcis par la solitude et ignorants de tout sauf de la loi du plus fort, sont un danger plus qu’un secours.
La scène du théâtre est presque nue, violemment éclairée par les projecteurs. Le comédien, seul en scène, fait apparaître les personnages et les obstacles, campe les décors et les situations.
Olivier Rannou revient à la forme longue pour grand plateau avec Hostile. À la manière d’un western spaghetti, l’univers dans lequel évolue le personnage est brutal, mais l’humour grinçant y sert de contrepoint. C’est un hommage, mais aussi un jeu de détournement des poncifs du genre.
Olivier Rannou déploie ici un théâtre d’objet qui joue fortement avec les échelles. Les objets sont détournés, recyclés, remodelés, toujours avec la créativité qui caractérise le travail de la Bakélite. La scénographie fait appel au bois de charpente, qui figure aussi bien le désert qu’un saloon… ou un chercheur d’or. Un matériau brut, pour esquisser un univers qui sort du chaos.