Sur la nécessité de rester debout et d’être en mouvement.
Sur la nécessité d’arracher du possible, du mouvement, des élans à l’immobilité.
Il y a un rectangle vide, un espace de jeu, délimité par d’étranges lignes jaunes au sol : on attend que quelque chose arrive.
On est sur une place publique, dans un parc, dans une salle des fêtes, dans un gymnase…
On s’assoit autour du rectangle, il n’y a pas de face, pas d’endroit ou d’envers. Tout le rectangle est un endroit : on attend que quelque chose arrive.
Ça commence par un son. Des vagues de son, des aspirations, des inspirations. Qui arrivent de partout.
Puis, six personnes arrivent aussi : elles viennent du public. Elles sont comme vous et moi.
Elles entrent dans le rectangle. Elles regardent. Et ça arrive.
SNATCH ! ou retrouver comment prendre son élan, le désir de faire, de danser, de créer, d’avancer.
SNATCH ! ou chercher à plusieurs des appuis, des possibilités d’oser, de rebondir, de s’extirper du sol.
SNATCH ! ou la tentative nécessaire de se réunir, d’associer nos soulèvements individuels – aussi petits soient-ils – de susciter l’élan, pour en faire un grand mouvement d’ensemble.
SNATCH ! ou arracher du possible, du mouvement, à l’immobilité.
SNATCH ! ou 30 minutes comme une punchline d’énergie collective.