Fortement inspiré par la statuaire « un brin érotique » et en particulier celle de Canova, La Figure du baiser, conçu pour six danseurs en duos, trios ou groupe, met en mouvement et en immobilité la rencontre comme l’étreinte amoureuse.
Ballet des regards, élasticité de l’espace et sensualité du contact sont traduits en une succession de « poses » (au sens photographique du terme) et de séquences, permettant aux spectateurs de s’approcher très près des danseurs pour observer et se raconter la nature de ces moments si particuliers du vécu.
Chacun peut ainsi se fabriquer sa propre histoire de couple et chaque couple se fait l’écho des autres, en reproduisant les mêmes poses, à l’identique, dans un jeu de miroirs infini…
Aucun élément scénographique. Uniquement des corps, en partie couverts et découverts, à la peau parfois tatouée, signe d’une première peau après la peau, d’un premier ornement.
La chorégraphie est conçue en fixe, adaptée à chaque lieu de représentation, pour un public mis en mouvement. Rendez-vous donné à l’extérieur de l’aire de jeu, découverte d’un paysage avec figures, au lointain, traversée du champs de statues de chair, approche épidermique, installation en cercle ou en ligne, encadrement de l’action : ces mouvements de foule sont orchestrés par un ensemble de codes vocaux enregistrés, partagés avec le public avant le début de la représentation…
L’heure idéale de représentation ?
L’heure érotique : une fin d’après-midi ?
Ce spectacle est dédié à la mémoire de Daniel Pernette