Flottant dans les airs, cette maison dont le poids ne permet pas qu’elle soit fixée à terre, repose sur un sol transparent sur lequel est imprimé un récépissé de demande de titre de séjour. Dans la réalité du quotidien, la possession ou non de cette carte de séjour permet de donner une identité à un corps ou de le faire disparaître.
Cette maison aux couleurs de l’arc-en-ciel suspendue dans le vide telle une bulle de savon génère également une impression de légèreté et de vide.
Avec cette performance, Jisoo Yoo nous livre une métaphore évocatrice des difficultés et du poids social que cela représente d’être femme, homosexuelle et immigrante. L’artiste crée une poésie qui ne se veut pas mièvre, mais qui interroge ce que dissimule notre quotidien.